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Au service des employeurs de moins de 50 salariés.
Le harcèlement moral institutionnel se définit comme un mode de gestion des ressources humaines affectant indifféremment la collectivité des salariés. Contrairement à la notion de harcèlement moral classique, l’auteur n’est pas une personne ou un groupe de personnes. Il s’agit de l’entreprise elle-même qui institutionnalise un mode de gestion particulièrement agressif, intrusif ou infantilisant.
Le salarié va subir une dégradation de ses conditions de travail à cause de la répétition de certaines pratiques nuisant à son épanouissement personnel.
Les conséquences à long terme sur sa dignité, ses droits et sa santé mentale et physique sont dévastatrices.
Cette notion s’est démocratisée en France suite à l’affaire France Télécom dans les années 2008 à 2009 essentiellement. Les salariés de l’entreprise étaient encadrés sur un modèle de gestion tourné vers la sollicitation permanente des salariés. Beaucoup connurent une fin tragique et optèrent pour le suicide. D’autres encore manifestèrent leur désarroi par des arrêts maladies à répétition ou par une dépression.
Le dénouement de cette affaire est intervenu le 30 septembre 2022 lorsque la Cour d’appel de Paris a condamné les principaux dirigeants de la société pour harcèlement moral institutionnel. C’est notamment le président de la société Orange France, directeur exécutif délégué et directeur des opérations France, qui est condamné à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
Le procès Orange SA a permis de lever le voile sur la pratique institutionnalisé du harcèlement moral. Il n’est plus concevable d’ignorer l’impact de mode de gestion volontairement agressif sur les salariés. Les dirigeants d’entreprises ne peuvent plus désormais prendre des décisions de gestion en ignorant leurs conséquences humaines.
En somme, la dignité humaine ne peut connaître d’aménagements. Le dirigeant se doit d’offrir un cadre épanouissant aussi bien pour le bien-être de son salarié que pour la productivité de son salarié.
